"Les agriculteurs n'ont pas besoin de compassion ni de promesses mais d'engagements réels, après la réforme de la PAC qui n'a pas été avalisée par les organisations professionnelles", a déclaré au cours d'une conférence de presse Claude Roiron, secrétaire nationale à l'agriculture et au développement durable.
Ce budget, contre lequel ont voté les députés PS, "n'a pas d'ambition, et il n'est pas sincère car, chaque fois qu'un problème est posé, (le ministre) Hervé Gaymard répond qu'il trouvera sa solution dans la loi de finances rectificative", a-t-elle ajouté.
Le nouveau tour de vis, selon Christian Dubreuil, membre de la commission agricole du PS, intervient alors que, "de gel en annulation de crédits (en 2003)), le budget de l'agriculture a payé plus que son écot".
Les socialistes critiquent notamment les restrictions de crédits pour les offices d'intervention, auxquels ils ont réitéré leur "attachement en tant qu'instances de régulation". Ils auraient aussi souhaité un effort supplémentaire pour l'installation des jeunes agriculteurs. Les exploitations agricoles "souffrent d'une hémorragie sournoise qui équivaut en valeur absolue à la désindustrialisation des années 1980", selon Mme Roure.
Le député de l'Isère François Brottes, délégué national du PS aux forêts, s'est élevé contre la réduction des engagements financiers pour la préservation de la forêt. "Plus de 50 millions d'euros disparaissent du budget" dans ce domaine, dont 20 millions pour "la garde forestière", a-t-il dit. De même, a ajouté M. Brottes, le Conservatoire de la forêt méditerranéenne voit ses crédits amputés de 15%. |